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Écrits Supprimés d'Ellen White

Extraits de conversation avec le Dr. Ronald L. Numbers
au Musée du Comté de San Bernardino, le 29 Mai 1976
Spectrum, Volume 8, Numéro 2, p. 36


La plus récente publication de Ministry Magazine contient un interview de Elder Bradley qui est le Président du Conseil d'Administration du Ellen G. White Estate. Le titre est "Le White Estate a t-il Supprimé des Documents Secrets?" Dans cet interview, Elder Bradley déclare :

Nous n'avons rien à cacher qui soit honteux. Nous n'avons pas peur de mettre en lumière quelque aspect de l'oeuvre d'Ellen G.White.

Et à ceci je ne peux que dire Amen (voix dans le public : "Amen") Merci. Agréable de savoir qu'il y a une personne dans l'assistance qui est d'accord avec vous.  Toutefois, je dois confesser que mon expérience personnelle avec le White Estate dément la déclaration de Bradley.  Il n'est pas vrai comme Arthur White l'a récemment affirmé, que selon moi rien n'était caché, aussi je pense qu'il serait très avantageux de rappeler brièvement mes relations avec le White Estate. 

Je suis d'abord entré en contact en été de 1972, avec les officiels du White Estate, spécifiquement Arthur White, lui disant que je viendrais dans l'Est dans quelques semaines et chercherais du matériel documentaire à incorporer dans mes cours historiques pour l'Université de Loma Linda . Quand je suis allé là-bas, j'ai discuté avec lui de mes plans de publication. Il m'a donné quelque très sage conseil à ce moment. Il m'a dit : "ne faites pas l'erreur que d'autres avant vous ont faite, d'essayer d'aller chez des éditeurs extérieurs", ce que j'avais suggéré et planifié de faire, parce que me dit-il "vous ne ferez pas d'argent si vous procédez ainsi."

Je ne sais combien parmi vous ont travaillé au White Estate, mais peut-être devrais-je dire un mot ou deux au sujet des procédures. Le White Estate ne permet pas d'examiner ses documents. Vous devez faire une demande par formulaire spécifique ou par lettre, il vous est alors apporté s'il n'est pas confidentiel. Vous pouvez le lire, mais on ne vous permet pas de prendre des notes. Si vous voyez un passage que vous voudriez utiliser, vous faites une note, l'apportez à l'attention des officiels du White Estate qui le portent alors devant le Conseil d'Administration. S'ils sont d'accord, ça passe devant un comité dit de "l'Esprit de Prophétie" composé des officiels de l'église. S'ils le transmettent, le matériel documentaire est enfin délivré, et vous avez la permission de l'utiliser. Durant ce contact initial avec Arthur White et son état-major, ils furent des plus cordiaux.

Ils m'ont accordé une permission spéciale non seulement de voir beaucoup de documents que j'avais demandé, mais aussi d'examiner la correspondance entière d'Ellen White pendant les années 1860, période qui m'intéressait particulièrement puisque sa vision sur la réforme sanitaire est survenue en juin 1863. Durant mes discussions avec Arthur White à ce moment, je lui ai dit que je serais heureux avant la publication de quoi que ce soit, de lui envoyer une copie et de recevoir ses commentaires. Plus tard, je reviendrai à une interprétation différente de cette déclaration. Pour cette première visite je disposais environ seulement d'une semaine, et il m'était impossible de suivre la procédure nécessaire avec tous les documents que je voulais voir ; je me suis donc arrangé avec Frère White pour obtenir un certain nombre d'autres documents que j'avais spécifiquement demandés, et les faire envoyer à l'Université de Loma Linda où ils seraient utilisés conformément aux mêmes restrictions en vigueur au White Estate. La plupart des documents que j'ai demandés ont été envoyés, toutefois, cinq ont été refusés. Si quiconque d'entre vous est intéressé :

W-6-1863,
W-4-1866,
W-13-1871,
W-21-1883,
B-53-1888.

A ce refus il me fut donné l'explication, et je le cite :  "Dans quatre ou cinq cas, nous avons retenu des lettres à cause de la nature très personnelle de parties de leur contenu". Je ne me rappelle pas pourtant qu'aucune de ces lettres impliquait quelque personne extérieure à la famille White ; ils ne s'agissait pas de révélations de péchés secrets dans la vie d'autrui.

Après avoir manqué ces documents, je soumis une longue liste de sortie à Arthur White et aux fonctionnaires du White Estate. Peu de temps après soumission de cette demande, Monsieur White est venu à Loma Linda pour discuter de ma requête. Il a passé un après-midi entier avec moi et m'a posé un certain nombre de questions plutôt dirigées. Avant la sortie de ce matériel documentaire, il voulait s'assurer de la manière dont il serait utilisé. A un moment, il a sorti de sa serviette une copie du petit volume de Madame White "Appel aux Mères" qui était son premier livret sur la santé dans lequel elle décrit ses révélations sur la masturbation, et il m'a demandé : "Frère Numbers, croyez-vous à cela ?" Et je lui ai dit que je pensais que ce serait un des documents les plus difficiles à justifier aujourd'hui.

Il a aussi expliqué pourquoi le White Estate ne serait pas capable de sortir un des documents que j'avais demandés. Je me souviens que ce document était une lettre écrite par Mme White dans les années 1890 au Président de la Conférence Générale, A. G. Daniells. Dans les années 1890, après un laps de plusieurs décennies, Madame White une fois encore avec enthousiasme, embrassait la réforme sanitaire et le végétarisme, et suggérait au Président de la Conférence Générale des Adventistes du 7e Jour, que commence à circuler de suite un engagement "anti-viande" analogue au serment de tempérance qui était si bien passé dans l'église. Daniells qui revenait juste d'Europe, avait répondu que ce serait peu pratique, qu'un tel dispositif diviserait sans aucun doute l'église en deux, et que certainement avant la circulation d'une promesse "anti-viande", ils devraient lancer une campagne éducative. Mme White subséquemment, reconsidéra tout cela, et à la session suivante de la Conférence Générale, approuva le point de vue de A. G. Daniells.

"Maintenant me dit Arthur White, il nous serait très difficile de vous sortir ce document, parce qu'il y a toujours quelques végétariens dans l'église, principalement sur l'aile droite [conservatrice], qui voudraient l'imposer au reste d'entre-nous, et nous ne saurions le permettre; aussi ai-je bien peur que vous ne puissiez le citer".

En juillet je reçus un mot d'Arthur White disant que les administrateurs et le comité de l'Esprit de Prophétie avaient approuvé la plupart de mes demandes, mais, et ici je cite de nouveau "dans très peu de cas, les requêtes impliquent des problèmes familiaux personnels et ne seraient pas de nature à produire de bons effets s'ils étaient divulgués pour un usage général. Je dois vous dire franchement qu'il nous est difficile de comprendre comment ceux-ci pourraient réellement servir à l'étude de l'histoire de notre message sur la santé, et pourrions voir certains en faire un mauvais emploi. Je sais qu'avec les attitudes qui sont manifestées par nos propres hommes dans le domaine de l'histoire, que notre action peut à cet égard sembler injustifiée, mais aussi nous nous tenons ensemble devant l'église, et devons rendre compte de notre intendance dans le traitement des documents à ne pas publier. Maintenant Ron, vous pouvez penser que je suis un peu excédé de ce problème, mais j'ai vécu certaines expériences il y a quelques années, qui ont montré combien prudents nous devons être dans la publication des matériels à ne pas publier, afin de nous prémunir contre une utilisation déformée".

Les documents retenus étaient :  (1) un passage tiré d'une lettre (L-6-1864) décrivant un examen physique et phrénologique par le Docteur James Caleb Jackson, de Willie et Edson White, les deux fils d'Ellen White. Phrénologie, Je pourrais ajouter pour ceux d'entre vous qui ne sont pas informés du sujet, que la science sur l'esprit était très populaire en Amérique aux début et milieu du XIXe siècle, qui disait que vous pouviez lire le caractère d'un individu par les bosses et aspérités de la tête. Par exemple, si quiconque d'entre vous avait une très large avancée derrière la tête, vous pouviez être assurés que vous aviez des difficultés à contrôler vos "passions animales" Il était très souhaitable toutefois d'avoir des bosses proéminentes en haut, où étaient localisés les traits comme la révérence et la bienveillance.

Un second document qui ne fut pas remis était un passage de W-11-1873 mentionnant le sentiment de John Harvey Kellogg sur James White, perçu comme un monomaniaque sur les questions d'argent. Et un troisième était D-162-1908 concernant un engagement d'Ellen White contre la consommation de viande. Je suppose que je devrais corriger [la date] car je l'avais attribué aux années 1890 ; c'était en fait durant la décennie suivante.

Egalement supprimé de parution fut un passage relatif à la santé mentale de James White. Un an plus tard, le White Estate refusait toujours de divulguer un compte rendu écrit par Ellen White dans les années 1870 ; elle décrit un voyage de vacances dans les Montagnes Rocheuses où au dîner, elle et les membres de sa famille ont mangé du canard sauvage, l'explication étant que "depuis il y avait toujours quelque controverse parmi les Adventistes, savoir si le canard était propre ou bien malpropre, nous ne voudrions pas que cette information sorte jusqu'à ce que la question ait été résolue".

Je pense qu'il est important de noter que pas un des documents consignés n'était en relation avec une quelconque révélation de péché personnel dans la vie d'autrui, seule raison exposée publiquement par le Ellen G. White Estate pour refuser la publication du matériel documentaire. Le souci était uniquement de protéger et maintenir une certaine image de Madame White soigneusement construite par le White Estate depuis de nombreuses années.

En avril 1974, j'ai resoumis ma demande de sortie de ce paragraphe de L-6-1864 relatif à l'examen du docteur Jackson sur Edson et Willie White, faisant remarquer qu'à ce moment les officiels du White Estate avaient déclaré à plusieurs reprises que les Administrateurs n'avaient aucun intérêt à restreindre des données historiques significatives, mais seulement concernée la protection de la correspondance confidentielle traitant des péchés personnels. Il me semble ai-je dit, que ma demande est en harmonie avec la politique affichée par le White Estate. Plus tard durant ce mois, Arthur White me notifia que ma demande répétée de ce document avait encore été refusée par les Administrateurs. Citation : " Le fait que le Frère et Mme White, en rapport avec leur visite à l'institution Jackson, aient présenté leurs enfants pour un examen physique par un docteur qui inclua un examen phrénologique, est à notre avis un problème de famille qui ne comporte pas de signification particulière. C'est un cas singulier, un cas isolé, et constitue une mention sans intérêt sur le rôle d'Ellen White". Fin de citation.

Ce même printemps, j'appris que l'état-major du White Estate avait découvert et porté attention à la description écrite de la propre main du docteur Jackson, des caractéristiques physiques et mentales de Willie White. Quand j'ai par la suite visité le White Estate, j'ai demandé à Monsieur White s'il connaissait des documents supplémentaires au L-6-1864, relatifs à l'examen des enfants White par le docteur Jackson . Il m'a assuré en présence de Paul Gordon qu'il ne connaissait pas l'existence de tels documents. Plus tard, à l'occasion d'une deuxième visite au White Estate, je prévalus sur Ron Graybill afin qu'on me montre ce document. Je pourrais ajouter que par la suite dans une conversation téléphonique avec Arthur White, je lui demandai pourquoi il avait autrefois nié qu'un tel document existait, et il m'a dit je cite, "à l'époque, je ne savais pas qu'il existait" Fin de citation. Je pourrais aussi ajouter que le paragraphe de la "lettre 1864" relatif à l'examen de Willie et Edson White, fut divulgué seulement après que je l'eusse cité, mais non rapporté, ce document dans la deuxième ébauche de mon manuscrit qui fut soumis au White Estate pour critique.

C'était en septembre 1974, j'envoyai à Arthur White une copie de mon manuscrit révisé, lui demandant des corrections et des critiques. En même temps j'envoyai une copie aux rédacteurs de Harper & Row, qui avait précédemment consenti à publier ce volume une fois achevé. Monsieur White, en apprenant que j'avais envoyé le manuscrit simultanément à lui et à Harper, est devenu furieux, prétendant que je n'avais pas tenu ma promesse de soumettre toutes mes publications avant qu'elles ne soient envoyées chez l'éditeur. J'ai catégoriquement assuré les gens du White Estate que j'avais seulement dit leur soumettre le document avant qu'il ne soit publié, ce qui pour moi diffère significativement de "avant que je ne l'envoie à l'éditeur." Mais il semble estimer que son interprétation de ma déclaration est plus correcte; aussi je vous laisse juge de décider.

En recevant la copie, A.White non seulement refusa de la lire, mais encore la mit sous scellé dans la Chambre forte avec l'approbation des Administrateurs. En même temps il écrivit une lettre au rédacteur en chef de Harper et & Row, en exposant sa préoccupation au sujet de ce manuscrit. Il dit plus tard aux rédacteurs qu'il avait écrit à ce moment parce que j'avais refusé de lui faire lire le manuscrit, qui était en fait sous clef dans sa Chambre forte. Il exprima lors du contact initial avec les rédacteurs d'Harper, son désappointement de n'avoir pas eu l'opportunité d'examiner mon manuscrit avant qu'il ne fut remis pour publication. Je lui ai assuré au téléphone qu'il y avait toujours suffisamment de temps pour corriger toute erreur factuelle qu'il aurait découverte, et que c'était précisément pour cette raison que je lui avais soumis le document.

Harper accorda à Arthur White et au White Estate jusqu'au 15 décembre pour revoir soigneusement mon manuscrit, et préparer une réfutation à nous soumettre à moi et à Harper & Row. Suite à cet accord Arthur White, Bob Olson et Ron Graybill commencèrent à collaborer ligne par ligne en réponse à mon manuscrit. On les a aidés dans cet effort pendant une période grâce au docteur Mervyn Hardinge de l'Université de Loma Linda, qui leur a servi de consultant scientifique et d'autorité en histoire d'éducation médicale. Tous ont dit que le White Estate avait approximativement dépensé 5000 $ dollars pour préparer sa réponse, dont le but était très clair : discréditer mon manuscrit aux yeux des rédacteurs de Harper, pour qu'ils ne publient pas le volume.

En novembre, Arthur White contacta à nouveau Harper & Row, et dit qu'ils ne disposaient pas du temps nécessaire pour préparer une critique adéquate, aussi il demandait un délai de six semaines, ce qui fut accordé. En janvier A. White vint à New York passer la journée avec le rédacteur en chef de Harper & Row, armé d'une serviette pleine de documents ; il espérait prouver aux éditeurs que c'était un travail si irresponsable en histoire, qu'ils ne devraient pas s'impliquer avec cela.

En février, Arthur White revint à New York pour une deuxième visite chez Harper, accompagné par Ron Graybill et Robert Olson, et cette fois ils avaient avec eux leur critique achevée de mon étude, un document de 220 pages. Quand ils arrivèrent dans les bureaux de la rédaction, Arthur White mit leurs dossiers sur le bureau du rédacteur et dit : "Nous vous les donnerons à une condition, si vous promettrez de ne jamais les montrer à Ron Numbers" Le rédacteur fut bien sûr déconcerté par cette demande et dit qu'il ne pouvait pas l'accepter dans de telles conditions, demandant de quel bien toutes ces preuves seraient pour lui-même, si je ne pouvais pas bénéficier de cette formulation ? Et Arthur White insistait, disant que je ne devrais pas les voir. Comme Harper n'accédait pas à sa demande, les représentants du White Estate récupérèrent leurs documents et les ramenèrent à Washington. Avec l'approbation des Administrateurs, il fut décidé qu'ils rompaient toute relation avec Harper & Row et moi-même.

Le rédacteur en chef d'Harper et moi écrivîmes des lettres aux officiels du White Estate. Je fis remarquer que je pensais que nous devions négocier l'un vis à vis de l'autre en toute bonne foi. Ils avaient demandé, nous ne leur avions pas demandé ; occasion pour eux de retarder la publication ; et nous avons pensé plutôt injuste de leur part à ce moment, de revenir unilatéralement sur leur accord, comme s'ils comptaient sur certains et essayaient seulement de retarder la publication, de se donner du temps pour préparer une réponse. À cause de ces réponses, les Administrateurs se sont laissés fléchir et ont consenti à me laisser voir leurs critiques que j'ai examinées une semaine entière, passée avec le docteur Richard Schwarz de l'Université Andrew, et Monsieur Graybill que l'on a fait venir de Madison dans le Wisconsin, mandé par le White Estate pour m'aider à interpréter la signification de leurs critiques. J'ajouterais que je suis sûr de n'être pas devenu indûment vexé avec l'annonce hominem des arguments, qui ont été saupoudrés très gratuitement au cours de la réponse.

Suite à cette discussion très utile et informative avec le Docteur Schwarz et le frère Graybill, j'ai apporté de nombreuses corrections à mon projet de manuscrit.


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