FrançaisPourquoi Israël Dammon rejeta Ellen White?
par Dirk Anderson
Israël Dammon fut un leader parmi les Adventistes durant la période 1844-1846. Il fut ami des Whites et les accompagna dans quelques-uns de leurs voyages. Il fut témoin de ses visions. Il fut témoin de ses miracles. Pourquoi ce leader adventiste rejeta Ellen White?
Témoin d'un miracle de Madame White
A l'automne de 1846, Dammon accompagna les Whites et Joseph Bates pour un voyage à Poland dans le Maine. Selon un compte-rendu de second main rédigé par J.N. Loughborough dans "The Prophetic Gift in the Gospel Church", le cheval tirant leur chariot se "détacha en partie" ; son comportement déchaîné et erratique avait dans le passé, causé la mort de deux hommes. Loughborough écrit qu'au milieu du voyage, Madame White entra en transe. Dès qu'elle entra en vision, le cheval "devint parfaitement calme, et baissant sa tête, eut l'air d'un vieux cheval endormi". Tandis que Madame White demeurait en vision, le cheval resta parfaitement calme ; quand la vision s'acheva, le cheval démarra "sans aucune indication de son cocher". De ce moment jusqu'à la fin de leur voyage, le cheval fou et impétueux fut "complètement apprivoisé".
Témoin des visions de Madame White
En plus de la vision mentionnée ci-dessus, Israël Dammon fut présent durant nombre des visions de Madame White. Il était présent lors des visions de Madame White en février 1845, au domicile de James Ayer à Atkinson, Maine, et il témoigna même de ses visions à son propre domicile. Apparemment, la porte fermée du salut était un thème fréquent de ces premières visions.
Dammon rejette Madame White comme Prophète
Après 1846, Dammon ne regarda plus très longtemps Ellen White comme prophète. En dépit du supposé dressage miraculeux du cheval en furie, en dépit des visions auxquelles il assista où Madame White décrivait la porte fermée du Salut (dont Dammon lui-même s'était fait l'avocat à cette époque), Dammon choisit de se séparer de la compagnie des Whites. Lui et sa femme rédigèrent une explication à leur décision :
Nous connaissions autrefois Monsieur et Madame White, et pour un temps avons eu confiance en ses visions, mais depuis pas mal d'années, nous n'en avons plus du tout. Lorsque nous vîmes que l'une contredisait l'autre, nous avons renoncé à toutes, et sommes revenus à la parole du Seigneur.
Cela faisait quelque vingt
ans ou plus que nous étions associés avec Madame White, mais nous nous rappelons
que ses premières visions ou vision rapportée par elle-même et d'autres
(surtout par Madame White) en rapport avec la prédication de la "porte fermée," vint
à vérifier le même fait. Tandis qu'elle se trouvait sous cette influence, et
prêchant les visions, elle vit en vision N. G. Reed et I. Dammon dans le
royaume, immortels et couronnés. Après cela, elle les a vus finalement
perdus. Comment, et laquelle des deux pouvait-elle être vraie? Je
pense que l'une n'était pas plus vraie que l'autre, et que Dieu ne lui a jamais
dit une quelconque de ces choses. (An Examination of Mrs. Ellen White's Visions,
Miles Grant, Boston : Publié par Advent Christian Publication Society, 1877)
Autre raison pour laquelle Dammon se sépara des Whites pourrait être une lettre sèche que James White écrivit à Dammon. Dans le livre Defense of Elder James White and Wife: Vindication of their Moral and Christian Character pp.108-109, l'auteur cite une lettre du pasteur J. B. Goodrich (écrite début 1870), qui mentionne Dammon :
J'ai appelé le pasteur Dammon et sa femme, et j'ai eu une conversation avec eux. Le pasteur Dammon avait une vieille animosité contre frère White pour une lettre qu'il lui avait écrit en 1845 ou '46. Il dit qu'il l'avait condamné à la colère de Dieu, et pensait qu'il n'avait aucune raison d'agir ainsi.
Israël Dammon fut l'un des premiers à rejeter Ellen White. Dans les décennies suivantes, beaucoup, beaucoup d'autres ont marché sur ses pas. S'il est une leçon que nous pouvons retenir du rejet de Madame White par Israël Dammon, c'est ceci :
Un supposé miracle ou vision ne prouve pas qu'une personne soit prophète de Dieu. Un prophète de Dieu doit passer avec succès les six épreuves bibliques de reconnaissance d'un Prophète.