La Lettre Secrète

par Skip Baker, Adventist Currents, Juillet 1984

Je crois que c'était juste autour du nouvel an de 1979-80. J'étais photographe à la "Review and Herald Publishing Association". Un certain nombre d'entre-nous étions au département Art, discutant de la transcription d'une lettre écrite par Ellen G. White, que quelqu'un m'avait envoyé la semaine précédente. Le rédacteur en chef Tom Davis, s'était justement joint à notre conversation ; et avec quelque ardeur, il soutint que la transcription n'était pas authentique, puisqu'elle indiquait qu'Ellen White croyait en la Porte fermée, trois ans après le Grand Désappointement.

Tom Davis demanda si j'avais vu l'original de la lettre; et comme j'admis que non, il dit que je ne devrais pas parler de choses que je ne suis pas en mesure de prouver, et d'en connaître un minimum sur le sujet. Je souscrivis complètement, et réalisai à quel point il était facile de fabriquer une lettre dans l'intention de discréditer Soeur White. Je me résolus alors de ne plus parler de la lettre jusqu'à ce que je puisse lire l'original dans la Chambre forte du Ellen G. White Estate, si tout ça existait.

Dans le studio photo à ce moment-là, j'avais une grande peinture à l'huile attachée au mur, attendant d'être copiée sur film feuille de 8x10 pour la reproduction. Le White Estate avait commandé à un artiste, Elfred Lee, de rendre une belle scène de la Chute de l'homme, sa Rédemption, et de la seconde Venue du Christ ; et ils voulaient en vendre des copies à la prochaine session de la Conférence Générale qui devait se tenir à Dallas. Ron Graybill appela du White Estate pour dire qu'ils avaient besoin désespérément des films transparents pour assurer le tirage à la dernière minute ; et subitement j'eus un flash : "dites-vous que, Ron," je dis : "apportez-moi la lettre du 13 juillet 1847, d'Ellen White à Joseph Bates, et je laisserai tout tomber pour photographier votre tableau aujourd'hui !"

"Cette lettre a-t-elle été sortie ?" demanda t-il. Je lui ai dit qu'Arthur White avait sorti une transcription pour les érudits en 1971. Cela l'a satisfait, et un plus tard il débarqua dans mon bureau avec la lettre, soucieux de récupérer les clichés du tableau pour les remettre aux imprimeurs. Quand il est parti, je pris la lettre dans le studio, pensant que si je travaillais vite, je pourrais avoir juste assez de temps pour la photographier avant qu'il ne revienne. Ma main trembla quand je mis la lettre vieille de 133 ans sur la table de reproduction, j'ai ajusté les lumières de polarisation, monté un filtre rouge sur mon Pentax 6x7, et je remplis le viseur avec la lettre. En raison des rayons polarisés à travers le filtre rouge, les photographies agrandies étaient plus faciles à lire que l'original lui-même ; quand je l'ai comparé à la transcription machine, je découvris que les deux étaient presque identiques.

Le manuscrit dactylographié du White Estate est corrigé pour l'orthographe, la capitalisation et la ponctuation. La ponctuation et la capitalisation y sont tous, mais sont manquants dans l'original écrit de la main d'Ellen White. Le White Estate a opéré la division des paragraphes qui sont inexistants dans l'original. La lettre finit brusquement parce que sa page finale ou des pages, ne sont pas en la possession du White Estate.

Un échantillon de Page

La photo de Skip Baker ouvre et fait littéralement sauter la "porte fermée". Après que Skip ait publié les photographies de la lettre, le White Estate sortit la lettre dans "Manuscript Releases", vol. 5. Ci-dessous une page que Skip photographia. Bien qu'il soit difficile de lire ce manuscrit scannérisé, on peut y voir l'écriture de la main d'Ellen White.


Category: Projet d’enquête sur Ellen G. White
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